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Dorian Gray décrit à Lord Henry Wotton, Sibyl Vane la femme-comédienne qu’il vient de rencontrer et qu’il aime :

« Et sa voix…. Jamais je n’ai entendu une voix pareille. Elle était très grave au début avec des notes profondes et caressantes qu’on croyait entendre l’une après l’autre. Puis elle s’éleva un peu, et sonna comme une flûte ou un hautbois lointain. Dans la scène du jardin, elle avait cette extase frémissante que l’on entend juste avant l’aurore, quand chantent les rossignols. Il y eu des moments, un peu plus tard, où elle était pleine de la passion impétueuse des violons. Vous savez à quel point on peut être affecté par une voix. Votre voix et la voix de Sibyl Vane sont deux choses que je n’oublierai jamais. Quand je ferme les yeux, je les entends, et chacune me dit des choses différentes. Je ne sais laquelle suivre. »